Le projet de réforme de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ne cesse de faire parler. Cette fois, la critique vient de cent sénateurs LR, emmenés par Mathieu Darnaud (Président du Groupe LR au Sénat) et Max Brisson. Le nouveau programme est accusé de devenir un cheval de Troie pour l'idéologie woke, notamment par l'intrusion répétée 17 fois du concept d’« identité de genre ».
Le ministre à la réussite scolaire s’engage à réécrire le programme
Tout a commencé lors des Questions au Gouvernement, où le sénateur Max Brisson a interpellé le ministre délégué à la réussite scolaire Alexandre Portier sur la question de l’idéologie présente dans le programme scolaire. "Assurez-vous que toutes les références à l'identité de genre seront retirées ?" a-t-il exigé. Portier, dans sa réponse, a défendu la nécessité de l’éducation à la sexualité, soulignant que l'école ne pouvait rester spectatrice face à la montée des violences sexuelles et la diffusion de contenus pornographiques, mais il a également déclaré qu’il veillera à l’absence de toutes références à la théorie du genre. Une prise de position salutaire qui n’a, malheureusement, pas été suivi par la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet. Cette dernière est allée jusqu’à prétendre que « la théorie du genre n’existe pas », balayant ainsi les préoccupations soulevées par le sénateur et ses collègues.
Un projet influencé par l’idéologie woke
Les 100 sénateurs LR, bien décidés à ne pas se laisser faire, ont lancé une tribune dénonçant cette dérive idéologique. Leur reproche : sous couvert d'éducation à la sexualité, le gouvernement veut imposer un agenda militant, centrant son discours sur des thèses comme l’« identité de genre », et ce, malgré le fait que ces concepts soient souvent flous et inaccessibles pour les jeunes. Ce qui était censé être un outil de prévention et d’éducation devient selon eux une tribune pour diffuser des idéologies qui ne reflètent pas les valeurs de la majorité des familles françaises.
L'influence des associations militantes : une dérive inquiétante
Le projet de réforme a également été critiqué pour son implication excessive des associations militantes, comme le Planning familial, qui auraient joué un rôle prépondérant dans la rédaction des nouvelles orientations. Faut-il laisser l’éducation à la sexualité devenir leur terrain de propagande ?
Les sénateurs exigent désormais le retrait immédiat de toutes les références à l’« identité de genre » et insistent sur la nécessité d’adapter cet enseignement à l’âge et la maturité des élèves. L’école doit se contenter d’apporter des outils pour comprendre le respect du corps, le consentement et la prévention des violences, mais sans imposer une vision du monde souvent abstraite et idéologique. Ils appellent également à un encadrement strict des intervenants extérieurs, pour éviter que l’école ne devienne le terrain de prosélytisme pour des groupes activistes.
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