Depuis septembre 2024, l'Université de Lorraine a mis en place un module obligatoire pour tous ses étudiants : SENSE (Se Saisir des Enjeux Sociétaux et Environnementaux). Bien que présenté comme une formation destinée à sensibiliser les jeunes adultes aux défis contemporains, ce programme impose une vision unilatérale et militante des grands enjeux sociétaux et environnementaux.
Un programme de sensibilisation idéologique
Le module SENSE couvre la diversité, l'inclusion, l'égalité, l’écologie, et la lutte contre les violences. La présentation de ces enjeux, comme la théorie du genre ou les discriminations ethno-raciales, se fait de manière dogmatique. L'accent est, par exemple,mis sur des notions comme « agenre » ou « bigenre », sans qu’aucune place ne soit donnée aux perspectives qui remettent en question cette conception.
Communautarisme et surveillance entre pairs
Le module promeut également une approche communautariste des discriminations en mettant l’accent sur les identités raciales et culturelles. Cela inclut l’utilisation du terme « racisé » pour décrire un rapport de domination fondé sur l’origine supposée d’un individu. Le programme encourage les étudiants à signaler toute forme de micro-agression ou de discrimination, en instaurant une culture de la dénonciation entre pairs, une façon d’imposer la Cancel culture dans nos établissments. Cette incitation à la surveillance de l’autre semble incompatible avec l'idée d'une société ouverte où la liberté d’expression est préservée.
Une vision écologiste restrictive
Le module présente, sans nuance, notre société comme addict aux énergies fossiles. Le programme se concentre presque exclusivement sur les énergies renouvelables et présente la transition énergétique comme une nécessité absolue, sans aborder les défis techniques et économiques qu’elle implique, ni évoquer des alternatives comme le nucléaire, pourtant une source d'énergie décarbonée. L’idée de sobriété énergétique est présentée comme incontournable, sans discuter des conséquences économiques d'une telle transition sur les classes populaires et les pays en développement.
Le module SENSE de l’Université de Lorraine s’éloigne de son rôle éducatif pour devenir un vecteur de formation idéologique. Au lieu d'encourager un débat ouvert et constructif, il risque de formater les esprits des étudiants. Un tel catéchisme woke et écolo ne doit pas être imposé aux étudiants. L’Université doit rester un lieu de débat où la diversité de pensée et le liberté d’expression sont célébréés.
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