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Kamala Harris vivement critiquée par la communauté afro-américaine pour avoir... un mari blanc.





"Est-ce que le fait d'avoir un mari blanc peut vous rendre moins noire ?"

Si cette question peut paraître loufoque, elle semble pourtant se poser dans une partie conséquente de la communauté afro-américaine au sujet de Kamala Harris, nouvelle Vice-présidente des États-Unis et de son "mari blanc", Doug Emhoff.


Très récemment, London Brown (acteur d'une série américaine populaire) qui oppose régulièrement les communautés noire et blanche sur son compte Instagram, a diffusé une vidéo en direct, dans laquelle il s'interrogeait sur un possible conflit d'intérêt qui existerait entre le fait de "défendre l'intérêt des hommes noirs et d'être à la maison dans les bras d'un homme qui n'est pas noir ?"


Ces propos - cautionnés par une large partie de son auditoire - sont aussi très largement repris sur d'autres réseaux sociaux, comme twitter :

"Radical dans les rues, colonisés dans les draps".


"Les fans nigérians de Kamala Harris devraient arrêter leurs mensonges stupides et sans fondement. Son mari n'est pas nigérian. Il est juif et TRÈS BLANC. Douglas Emhoff, le mari de la vice-présidente élue Kamala Harris, sera le premier époux masculin d'un vice-président en janvier."


Ces critiques apparues sur les réseaux sociaux font écho aux théories développées par les indigénistes et certains militants décoloniaux.


Dans un article intitulé "Le métis et le pouvoir blanc", Azzedine Benabdellah, membre du PIR (parti des indigènes de la république) rappelle que pour eux :

"Les relations intimes, les corps, les identités, n’échappent pas à la violence des rapports sociaux de race. Le « mariage mixte » et son produit, « le métis », sont le théâtre de cette violence.

Houria Bouteldja, ancienne présidente du PIR a, également, toujours affiché son opposition aux mariages mixtes qui, selon elle, ne sont que le signe que le "patriarcat blanc tente de conquérir les femmes non blanches."


Pour elle,

" La perspective décoloniale, c’est (..) de se marier avec quelqu’un de sa communauté. Rompre la fascination du mariage avec quelqu’un de la communauté blanche. (...) La perspective décoloniale, c’est d’abord de nous aimer nous-même, de nous accepter, de nous marier avec une musulmane ou un musulman, un noir ou une noire. Je sais que cela semble une régression, mais je vous assure que non, c’est un pas de géant."

Un pas de géant dans le vide du séparatisme.

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