Le 13 août dernier, la très prestigieuse université de Yale s’est fait rattraper par le ministère de la justice étasunien. Dans une enquête de 2 ans menée à la suite de plaintes d’un groupe d’étudiants asiatiques, le constat est amer. Le ministère admet une rupture d’égalité entre les étudiants :
« Les Asiatiques et les Blancs ont quatre à dix fois moins de chance d’être admis que des candidats afro-américains » (1). L’enquête révèlerait aussi une utilisation fréquente de la « race » dans la sélection des candidats. Cette « ségrégation » a déjà été encouragée par la Cour Suprême américaine autorisant les établissements à prendre en compte les origines ethniques des étudiants.
Le cas de l’université de Yale n’est pas isolé et de nombreuses universités appliquent ce type de discrimination. L’exemple le plus effrayant étant l’université d’Evergreen (2), dans l’Etat de Washington, dans laquelle les étudiants blancs sont sommés de ne pas venir dans l’établissement le jour du « day off », et dans laquelle des tables, nourritures sont réservées aux étudiants afro-américains. L’Université du Connecticut a aussi basculé dans le racialisme (3) avec la mise en place des Scholars House réservées aux étudiants de couleurs. Enfin, l’Université d’Harvard mondialement reconnue, revendique la discrimination dans le choix des candidats pour maintenir « la diversité dans son campus » (4).
Dans ce marasme de la bien-pensance, nous pouvons nous interroger où est la place du mérite ?
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