McDonald’s vient d’adopter un virage stratégique en révisant certaines de ses pratiques en matière de diversité et d'inclusion. L’un des éléments les plus marquants réside dans la fin des objectifs fixés en matière de représentation au sein de ses équipes et de ses partenaires. Le géant de la restauration rapide renoncera également à demander à ses fournisseurs de respecter des critères stricts de DEI, et les enquêtes externes qui mesuraient leur conformité seront également abandonnées. Le « comité de la diversité » de McDonald’s sera rebaptisé « équipe chargée de l'inclusion mondiale », symbolisant ainsi un changement de ton et d’orientation. Le groupe indique qu’il privilégiera désormais une « discussion plus intégrée avec les fournisseurs sur l'inclusion », sans recourir à des objectifs imposés.
Cette annonce survient après une série de revers subis par des entreprises ayant tenté de s’adapter aux exigences imposées par le « capitalisme woke ». Parmi celles-ci, Ford, Jack Daniel’s ont déjà réduit ou abandonné plusieurs de leurs programmes de diversité, égalité et inclusion (DEI), en réponse aux critiques croissantes venant des groupes conservateurs et des mouvements anti-woke. Walmart est allé jusqu’à renoncer à l’utilisation même de l’acronyme DEI dans sa communication.
McDonald’s rejoint ainsi un groupe croissant d’entreprises qui, face aux pressions d’une partie de leurs consommateurs, rééquilibre leurs politiques commerciales et de ressources humaines. Les questions de rentabilité, de qualité de service, de prises en compte du mérite individuel semblent désormais passer devant la question de la représentation de la diversité.
Le « capitalisme woke », qu’on croyait avoir pris une place dominante dans la société américaine, semble aujourd’hui sur la défensive.
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