Oxford / Pixabay
Oxford. Cette université est l’une des plus prestigieuses au monde. C'est également la plus ancienne université britannique. Depuis le XIIème siècle, les étudiants voisinent avec les plus grandes œuvres du répertoire classique. La transmission, la tradition étaient au centre de cette pédagogie. Mais ça, c'était avant !
Désormais, le campus abrite son lot de guerriers "woke". Ainsi, comme le rapporte The Telegraph, le programme de notation musicale devrait être aménagé « cet été ». Plusieurs professeurs veulent revoir le programme pour que « les cours se concentrent moins sur la culture européenne blanche ». Il est donc question pour ces universitaires de « déconstruire l’offre musicale de l’université » à la suite des manifestations Black Lives Matter.
Selon eux, ce répertoire – qui englobe des œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart et Ludwig van Beethoven – se concentre trop sur la « musique blanche européenne de la période esclavagiste » et ils dénoncent ainsi la « complicité du programme actuel dans la suprématie blanche ».
Décoloniser les programmes
Bien que l’université propose également le hip hop et le jazz dans le programme, fournissant des sujets « non eurocentriques », ces professeurs qui veulent « décolonialiser le programme» ont trouvé un coupable non exclusif à cette « structure qui soutient la suprématie blanche » : le fait que « la majorité des tuteurs techniques soient des hommes blancs » donne « le privilège aux musiques blanches ».
Parmi les propositions pour le nouveau répertoire, Guillaume de Machaut et Franz Schubert pourraient par exemple être remplacés par des musiques « africaines et de la diaspora africaine », ainsi que des « musiques mondiales » et des « musiques populaires ».
Une autre proposition concerne la place accordée à la musique pop, qui devrait être plus importante, et l’étude d’événements de la culture populaire comme les artistes qui ont exigés de Trump qu’il cesse d’utiliser leurs chansons.
Le corps professoral étant divisé sur ces propositions, un porte-parole de l’université a finalement pris la parole pour annoncer « qu’en concertation avec le personnel et les étudiants de nouveaux éléments passionnants pour le programme » allaient voir le jour en insistant sur le fait que « l’excellence traditionnelle ne sera en aucun cas diminué ». Ce nouveau programme sera publié cet été.
Les professeurs décolonialistes accusent aussi leurs collègues qui s’intéressent à la musique d’avant 1900 de se focaliser exclusivement sur les musiques « occidentales » et « blanches ».
Qui sait, Yseult deviendra peut-être à Oxford le nouveau Mozart ! Rien ne l’empêche de déménager de nouveau avant l’été.
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