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Une professeur d'histoire de l'art de l'université d'Hamline, dans le Minnesota, s'est fait licencier après avoir montré à ses élèves une peinture médiévale représentant Mahomet. Elle propose aux étudiants qui le souhaitent de ne pas assister au cours, comme le relate Le Figaro. Aucun étudiant ne quitte le cours, mais le président de l'association des étudiants musulmans se plaint à son administration, obtenant un soutien sans concession de celle-ci et le licenciement de l'enseignante.
« Le respect des étudiants musulmans aurait dû primer sur la liberté académique »
La direction a également souhaité s'expliquer dans un courriel envoyé à l'ensemble des étudiants. Pour le doyen, le fait d'étudier cette image était « indéniablement inconsidérée, irrespectueuse et islamophobe ». La présidente de l'Université, Fayneese S. Miller, visiblement du même avis, ajoute que « le respect des étudiants musulmans aurait dû primer sur la liberté académique ».
La professeur a trouvé quelques soutiens, comme par exemple Ali Asani, professeur de religion et de culture islamique à Harvard, qui expliquait au Washington Post que « faire des déclarations générales selon lesquelles cela est interdit, en particulier l’image en question, c’est absolument faux. Cela montre un manque de connaissance de la religion ».
Des étudiants de tous les États-Unis se sont manifestés pour prendre la défense de l'enseignante, les réseaux sociaux également. Mais tout cela n'a rien changé à la décision de l'Université et la liberté d'enseignement a fait une nouvelle fois un pas un arrière.
Cette censure ne touche évidemment pas que les États-Unis et on peut s'interroger sur la façon dont Le Parisien a souhaité aborder (et imager) cette affaire...
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