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Voilà comment les décolonialistes manipulent les statistiques pour imposer leurs théories


" Il existe trois sortes de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques". Philippe d’Iribarne, sociologue et directeur de recherche au CNRS, serait sans doute assez d’accord avec cette maxime de Mark Twain. Dans une tribune publiée dans le Figaro, il dénonce l’instrumentalisation militante qui est faite de certaines statistiques afin de prouver coûte que coûte l’existence d’un racisme systémique.


Ces derniers mois, l’exemple des violences policières aux États-Unis vis-à-vis de la communauté afro-américaine a largement été repris pour accréditer cette thèse.

Un chiffre en particulier a été relayé massivement : le taux de noirs tués par la police aux USA. Il serait de 31 par million, contre 13 par million pour les blancs (période de 2015 à 2019). Cette différence à elle seule est censée prouver le racisme des forces de l’ordre. Toute personne qui tente d’expliquer cet écart d’une façon différente est immédiatement disqualifiée ; au mieux, elle est accusée de ne pas faire preuve de compassion vis-à-vis des victimes, au pire, elle est traitée de raciste.


Pourtant, si l’on s’intéresse plus en détail à ces chiffres, on remarque également qu’il existe d’autres écarts très importants. Ainsi, sur la même période, la police a tué 5169 hommes contre seulement 237 femmes. Toujours aux USA, 60 femmes attendent dans le couloir de la mort parmi les 3260 condamnés.

« En France, les femmes ne représentent, début 2020, que 3,8 % de la population des détenus. Toujours en France, selon l’étude du Défenseur des droits, seulement 0,8 % d’entre elles ont été contrôlées par la police plus de 5 fois en 5 ans, alors que cela a été le cas de 4,4% des hommes. »

Si l’on raisonnait et utilisait ces statistiques comme ces nouveaux militants antiracistes, on pourrait légitiment conclure que la police, en France comme aux États-Unis, fait preuve de misandrie et « que les hommes sont massivement discriminés. »


Il semblerait même que la police américaine fasse preuve d’un racisme assumé vis-à-vis … des blancs. En effet, si l’on retourne, comme nous y invite Philippe d’Iribarne, aux statistiques des victimes de la police américaine, on note que les blancs courent deux fois plus de risques d’être tués par les forces de l’ordre que les Asiatiques.


Aux vues de ces chiffres, il n’y aurait donc pas plus de raisons de croire que la police fait preuve de racisme vis-à-vis des noirs que de prétendre qu’elle serait intrinsèquement atteinte de misandrie et raciste à l’encontre des blancs.


Effet loupe et instrumentalisation militante


Toute l’habilité militante des mouvements décoloniaux et indigénistes consiste à la fois :

  1. à savoir isoler quelques chiffres pour les médiatiser afin d’obtenir un effet loupe donnant ainsi une importance démesurée à un simple nombre.

  2. et à entretenir une confusion conceptuelle de nature à faire passer toutes différences ou écarts statistiques entre deux groupes comme la preuve manifeste de l’existence de discrimination ou d’une domination d’un groupe sur l’autre.

Ils écartent avec force toutes tentatives d’explications différentes. Si les hommes ont 21 fois plus de « chances » d’être tués par la police que les femmes aux USA, ne peut-on pas imaginer que c’est également parce qu’ils sont beaucoup plus souvent impliqués dans des actions violentes vis-à-vis des forces de l’ordre ? Pourquoi ne pas envisager ce genre d’hypothèses quand on s’intéresse à la surreprésentation de victimes noires ? Poser ce genre de questions, essayer de contextualiser certaines statistiques, établir la différence entre des liens de causalité et de simples corrélations, cela devrait être le rôle des sciences sociales.


Force est de constater, que ces dernières années, sous l’influence de x-studies (études de genres, études décoloniales, études spécistes ..), les sciences sociales passent plus de temps à déconstruire et à accuser nos sociétés qu’à tenter de les expliquer.

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