L'intersectionnalité vient de l'américain "intersectionality", concept développé dès les années 90 par l'universitaire féministe afro-américaine Kimberlé Williams Crenshaw.
Il s'agit du fait de considérer qu'une même personne peut simultanément subir plusieurs formes d'oppressions, de dominations, de stratifications et/ou de discriminations.
Ces dominations ne doivent pas être considérées séparément mais au contraire l'objectif est de prendre en compte les liens et les interactions entre elles.
Parmi les facteurs d'oppressions les plus souvent mis en avant, on retrouve "la classe", "le genre", "l'orientation sexuelle" ou "la race".
Une lecture militante de ce concept conduit certains activistes à établir une sorte de hiérarchie des personnes discriminées en fonction du nombre "d'intersections" qu'elles peuvent revendiquer.
Mais attention, des études démontrent que l'effet de la multiplication des identités "opprimées" est complexe.
Par exemple, le Journal of Experimental Social Psychology 47 (2011) 1312–1315 démontre que « les hommes gays noirs peuvent être évalués plus positivement que les hommes hétérosexuels noirs, parce que les aspects "féminins" des stéréotypes gays tempèrent l'aspect "hypermasculin" et agressif des stéréotypes noirs ».
Un exemple d'intersectionnalité ? La Misogynoir
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